C’est Nathalie Du Pasquier, de passage à Bruxelles, qui m’a conseillé de lire La Structure de l’iki du philosophe japonais Kuki Shûzo (1888–1941).
Le premier essai a l’origine du livre a paru en 1930 dans la revue Shisô (La pensée).
Régulièrement, je tire de ma bibliothèque un livre que je ne pense pas avoir lu pour m’apercevoir finalement que je l’ai déjà complètement annoté. Quand un passage m’intéresse, j’ai l’habitude de mettre deux ou trois étoiles en haut de la page, et un ou deux mots-clefs.
Alors ici, j’ai listé dans la foulée tout ce que j’avais inscrit dans le livre : une retranscription systématique, avec les retours à la ligne que le peu de place dans la marge impose. Et le folio qui vient parfois s’immiscer entre les mots.
L’artiste et céramiste Yusuké Y. Offhause, qui vit principalement à Genève et avec qui je vais travailler au Japon, m’a dit que Shûzo était justement l’un des rares philosophes japonais dont il apprécie la pensée.
C’est sûrement le concept d’akirame (諦め) l’une des composantes de l’iki, une forme de résignation liée à la sagesse, auquel j’ai le plus souvent pensé depuis que j’ai fini le livre.
“Le troisième élément constitutif de l’iki est la résignation (akirame), c’est-à-dire l’impassibilité de celui qui, fort de sa connaissance du destin, renonce à toute attache.”
“Si les armées n’étaient pas rangées en lignes mais en cercles, elles ne se battraient pas mais danseraient.” (Dessoir)
“Le kaki recèle au cœur de sa chair un goût âpre pour le protéger contre les corbeaux.”